J'ai mis très longtemps à le comprendre, voilà quinze ans que je peins et je crois que je sais, depuis un mois, même pas, que Dieu m'accompagne dans ce que je réalise et dans mes toiles et que mes mains sans Dieu, et bien il n'y a pas de tableau, voilà !...
Mes toiles sont pleines de ce que je suis, beaucoup de sensibilité et je pense que la base de la fragilité, c'est cette sensibilité qui fait qu'en fait on est des humains, et quand on est humain on est fragile parce que quand on n'est plus fragile, c'est ce qui se passe dans les quartiers nord, quand on voit des gens qui sont capables de tuer de sang-froid, parfois sans raison; là on a perdu son humanité et quelque part, on n'est plus fragile, on s'est protégé. Et je crois que le rôle de l'artiste, en tout cas c'est le mien, c'est d'aller réveiller la part d'humanité qu'il y a chez l'autre et ça, c'est la part de fragilité."
Valérie Duron Table Ronde du 26/11/2013